Installé dans le XIX^è arrondissement de Paris, l’atelier Philippe Delannoy a été créé à la toute fin des années 1990. Philippe Delannoy le dirige, secondé par Flavia Fabbro, présente à ses côtés depuis les débuts. La fidélité de collaborateurs indépendants régulièrement sollicités permet de renforcer l’équipe au gré des opportunités. Enraciné dans son environnement métropolitain, l’atelier construit essentiellement à Paris et en Ile-de-France et autant pour le secteur public que privé. Hors frontières régionales, il s’illustre aussi en Afrique dans des projets d’école ou de quartier bioclimatique, innovants dans leur process et dans les solutions constructives expérimentées. Emblématiques de l’ambitieuse politique menée à Paris en matière d’équipements dédiés à la petite enfance, les projets de crèches signés par l’atelier ont forgé son image de marque. Ses projets d’architecture intérieure, autre domaine d’excellence, également. Restructuration d’un ancien hôtel particulier en plein cœur de Paris, rénovation d’immeubles locatifs, habitat participatif, maison de ville ou villa… Dans le domaine de l’habitat, l’atelier distingue à travers un art consommé du « sur mesure », visant à satisfaire les attentes exprimées, et une pratique d’acupuncture urbaine, ajustée à la diversité des échelles et des enjeux.

Concilier l'éthique et l'esthétique

Outre l’attention portée aux contextes, la culture de projet de l’atelier s’incarne également dans le dialogue instauré avec les commanditaires ou les usagers et dans une démarche de coproduction, partie intégrante de la conception architecturale. Cette philosophie collaborative permet autant de défricher certaines voies expérimentales ou alternatives que de gérer la complexité d’interventions particulièrement contraintes, telles, entre autres, la rénovation privée d’immeubles en site occupé ou la conception de programmes d’équipements en pied d’IGH ou en couverture de parkings. Philippe Delannoy se voit d’ailleurs ponctuellement confier des missions de management de chantiers d’infrastructures de mobilité, où le principal défi consiste à faire interagir et « sortir de leurs couloirs respectifs » l’ensemble des protagonistes impliqués dans l’intérêt du projet.

Soin du détail, rigueur dans l’agencement des espaces et des volumes, traitement des continuités et des limites, quête de lisibilité, de fluidité et d’unité… Fil rouge - ou fil d’exégèse dans les projets de rénovation -, la signature architecturale de l’atelier procède avant tout d’une même importance octroyée à l’image et à l’usage. L’affiliation revendiquée au mouvement moderne s’exprime à travers la réinterprétation contemporaine de ce legs. En matière d’architecture intérieure, le concept de décoration se voit banni au profit d’une architecture ordonnatrice, qui structure l’espace reconfiguré à travers les cloisonnements, les circulations, le mobilier intégré... Le savoir faire développé dans ce domaine sur le mode de l’exercice d’écriture marque l’ensemble des projets, quelles que soient leurs typologies.